Prière pour la paix
11/08/2025

Extrait de la lettre de Susan Flood osu - Prieure Générale
Toutes, nous continuons d’être consternées par les événements qui se déroulent à Gaza et dans tant d'autres régions du monde. Il semble parfois impossible de saisir l'ampleur et l'intensité de la guerre, de la violence et des troubles qui envahissent nos écrans de télévision, nos journaux et toutes autres médias. Nous sommes conscientes de la situation quotidienne que vivent nos sœurs en Ukraine. Plus récemment, les affrontements à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge ont suscité de l'incertitude pour nos sœurs de ces pays. Bien que la menace immédiate semble s'être atténuée à Goma, en République Démocratique du Congo, les Ursulines de Tildonk y sont toujours confrontées à une grande insécurité. Ce sont là des personnes et des lieux qui nous sont familiers. Des millions d'enfants, de femmes et d'hommes voient leur vie détruite par des actes de guerre et des agressions, et leur quotidien est marqué par la souffrance, l'incertitude et l'insécurité. Et pourtant, nous nous sentons impuissantes face à ces situations.
J'écris ces lignes le 6 août, jour où le monde commémore le 80e anniversaire du largage de la bombe atomique sur Hiroshima. À Hiroshima, les ombres des personnes qui vaquaient à leurs occupations quotidiennes au moment de l'explosion sont encore gravées dans le béton des routes et des bâtiments. Au lendemain d'Hiroshima et après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la plupart des puissances politiques semblaient prêtes à s'engager dans un avenir où la diplomatie et le dialogue remplaceraient l'agression dans les relations internationales. Comme ces engagements semblent avoir été facilement oubliés au cours des années qui ont suivi !
Le 6 août est également le jour de la fête de la Transfiguration. Pour cette fête, dans l'Évangile de Luc, nous entendons cette parole de Dieu aux disciples : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le » (Lc 9, 35). Nous comprenons que le message de Jésus, un message qu'il n'a pas seulement prononcé, mais pour lequel il a donné sa vie, était pour qu’advienne la dignité de la VIE et la PAIX... « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » (Jn 14, 27). Et encore : « Je suis venu pour que vous ayez la vie, la vie en abondance » (Jn 10, 10).
Que se passe-t-il dans nos cœurs lorsque nous essayons vraiment d'écouter ces paroles de Jésus ? De quelle manière pouvons-nous avoir du poids dans nos sphères restreintes d'influence, pour susciter un désir de paix et permettre une prise de conscience de ce dont nous avons besoin pour rendre la paix possible. Alors que nous nous efforçons d'écouter toujours plus attentivement la parole de Jésus, pouvons-nous fortifier cette espérance que la paix est possible, pour nous-mêmes et pour ceux et celles qui nous entourent? En tant que filles d'Angèle, n'oublions jamais son conseil : « Vous obtiendrez davantage par la tendresse et l’affabilité que par la rudesse et de durs reproches.» (2e Avis).
Normalement, chacune de nous cherche des moyens de façonner des relations pacifiques dans sa vie quotidienne. Rappelons-nous également cet appel à être des bâtisseuses et des défenseuses de paix, de quelque manière que ce soit, dans les communautés plus larges auxquelles nous appartenons et dans nos lieux d’apostolat, en particulier dans nos écoles. En tant que femmes d'action et de contemplation, nous prenons également au sérieux notre engagement à prier pour la paix, et à prier avec urgence et grand désir.
En réponse aux nombreuses situations préoccupantes dans le monde, l'UISG (Union Internationale des Supérieures Générales) a lancé un appel à une journée de prière et de jeûne le 14 août, en la veille de la fête de l'Assomption de Marie. Elles invitent les religieuses du monde entier à se joindre à un action collective de prière, de discernement et de témoignage, afin que la paix ne soit pas seulement espérée, mais construite.
Vous trouverez plus d’informations sur le site de l'UISG ►
Cette prière, préparée par l’UISG pour accompagner ce moment ►