Mère Regina Woroniecka

Mère Regina (Sr Jolanta) Woroniecka

Fondatrice des Sœurs Satyaseva, Catéchistes des Familles (Servantes de la Vérité de Dieu, åCatéchistes des Familles) En regardant la vie et les activités de Mère Jolanta Woroniecka, la façon la plus simple de la décrire est « La Missionnaire des pauvres ». Regina Woroniecka est née à Bydgoszcz (Pologne) le 12 septembre 1921. A 8 ans, elle perd ses parents et est confiée par ses tuteurs au pensionnat des Sœurs Ursulines à Poznań. À l’école Ursuline, elle suit des études primaires et secondaires. Elle obtient son diplôme de fin d’études secondaires à Varsovie, en Aout 1940. En 1943, elle demande son admission à l’Institut des Ursulines de l’Union Romaine et le 28 août, elle commence la première étape de sa formation. Ensuite, elle se rend à Cracovie où, le 27 février 1944, elle est admise au noviciat. On lui donne le nom religieux de Jolanta. Elle prononce ses premiers vœux le 4 mars 1946 à Cracovie, et fait profession perpétuelle le 4 mars 1949 à Lublin. Au couvent, elle termine ses études universitaires en philologie romane, archéologie, et enfin en théologie. Pendant un an, elle étudie également à l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie et, plus tard, elle fait des études artistiques. Ses supérieures l’orientent principalement vers le travail éducatif et didactique - responsable des candidates à Tarnow, enseignante pour les sœurs à Cracovie (1952-1959), enseignante à l’école de Poznań (1959-1962) et responsable du dortoir des sœurs de diverses congrégations religieuses à Lublin (1962-1969). Plus tard, elle est également prieure de la Communauté Ursuline de Lublin (à partir de 1965). Même alors, parmi ses nombreuses responsabilités, elle montre une sollicitude spéciale pour les pauvres et les enfants issus d’environnements difficiles, organisant de l’aide et s’occupant d’eux. À Tarnow, elle ouvre un club spécial après la classe, pour les enfants délaissés, et à Lublin sa principale responsabilité est de prendre soin des élèves. Elle se soucie non seulement de leurs besoins matériels, mais aussi de leur développement humain et spirituel. Elle voulait amener le Christ aux autres et elle l’a toujours fait avec beaucoup d’engagement. Après de nombreuses années, elle écrit : « Mon voie était, cependant, le service des pauvres. » Véritable fille de sainte Angèle, par souci ardent du salut des âmes, elle demande en 1969 la possibilité de partir en mission. Cependant, dans un premier temps, ses supérieures la dirigent vers l’un des monastères de Grèce. Dans les années 1969-1971, elle travaille parmi les pauvres d’Athènes. Elle se rend aussi en Turquie pendant une courte période, où elle exerce un ministère pastoral en secret. Cependant, son désir d’aller en mission continue à croître, et en 1971, elle obtient la permission de séjourner pendant un an en Inde. Le 12 décembre 1971, elle part pour Prakashpalayam, où elle commence à travailler avec des missionnaires polonais. Voyant le grand besoin de renforcement et d’approfondissement de la foi parmi les populations locales, généralement pauvres, elle s’implique entièrement dans la catéchisation informelle des familles. Elle considère ce service comme un appel de Dieu et désire le poursuivre. Aussi décide-t-elle de rester en Inde avec une permission spéciale. En fin de compte, cependant, en 1974, elle demande à être relevée de ses vœux religieux. Elle quitte avec chagrin l’Institut des Ursulines de l’Union Romaine, mais elle suit son propre chemin de service du Seigneur.
Le signe, pour elle, avait été entre autres le groupe de jeunes filles qui se rassemblaient autour d’elle et voulaient vivre comme elle. En 1976, avec le consentement de leur évêque, elles décident de vivre ensemble pour former une communauté, et le 5 mai 1977, elles emménagent dans leur première maison religieuse à Mariapura. Cette date est considérée comme le début de l’existence de la nouvelle Congrégation - Sœurs Catéchistes de la famille. Le 11 novembre 1980, l’Église approuve des Constitutions temporaires, et juste après, en 1981, Mère Regina Woroniecka fait profession dans cette nouvelle Congrégation. Dès le début, les Sœurs Satyaseva commencent à travailler parmi les plus pauvres, vivant dans des conditions matérielles très difficiles et souffrant de la pauvreté. Cependant, Mère Regina par son engagement et sa persévérance dans la poursuite de son objectif, et malgré de nombreuses difficultés, arrive à convaincre son entourage. À cette époque, elle manifeste un grand amour pour l’Eucharistie, où elle puise la force de servir les autres. Elle a souvent parcouru de nombreux kilomètres à pied afin de pouvoir participer à la Sainte Messe chaque jour. Mère Regina n’a jamais oublié ses racines. Elle a écrit un jour à ses amis de l’école : « Je suis toujours reconnaissante à notre école Ursuline pour le climat de foi chrétienne et pour le respect de notre personnalité, pour la bonne éducation de sentiments nobles, de la culture et des savoirs» (1979). Elle a également maintenu un contact constant avec the Ursulines de l’Union Romaine. Lors d’un voyage en Pologne en 2003, elle tombe malade et voit qu’il est temps de renoncer à ses fonctions. Elle demande la possibilité de séjourner dans la communauté Ursuline à Poznań -Pokrzywno. Elle y est décédée le 23 septembre 2012 entourée de sœurs des deux familles religieuses. Les filles spirituelles de Mère Regina continuent sa mission. Actuellement, la Congrégation Satyaseva compte environ 150 sœurs vivant dans 27 communautés en Inde, en Pologne et en Allemagne.

 


Sous la direction de sr Iwona Naglik OSU
Traduit du polonais en anglais par sr Magorzata Kloza OSU
Source : « Serviam ». Le Bulletin des Ursulines de l’Union Romaine, février 2013, no 1 (162)