En chemin
08/12/2021
Nos réflexions sur l’histoire des Ursulines
Car il ne suffit pas de commencer, si l'on ne persévère pas aussi
Nos réflexions sur l’histoire des Ursulines suscitées par les célébrations de la Fondation le 25 novembre et l'Union Romaine le 28 novembre soulignent les connexions mondiales qui nous sont si chères.
Nous pouvons présumer qu'Angèle n'a jamais imaginé que la petite compagnie de femmes qui, avec elle, ont écrit leurs noms dans le "Livre de la Compagnie" le 25 novembre 1535, se répandrait au-delà des limites du monde tel qu'elle le connaissait à cette époque. Elle n'aurait certainement jamais pu concevoir la famille Ursuline aux multiples facettes d'aujourd'hui, dont nous, Ursulines de l'Union Romaine, ne sommes qu'une partie. Il semble que le désir des membres de la première compagnie était de s'engager, ensemble, dans leur relation personnelle et commune avec Dieu, et de se soutenir mutuellement dans les "bonnes œuvres" par lesquelles elles répondaient aux besoins de ceux et celles qui les entouraient. Elles étaient très conscientes d’être "appelées", "choisies", invitées par Dieu à vivre d’une manière nouvelle. Elles avaient également conscience que ce moment de la fondation de la Compagnie n'était pas la fin de la route, mais seulement le début "car il ne suffit pas de commencer, si l'on ne persévère pas aussi" (Prologue de la Règle). Nous pouvons être reconnaissantes envers ces femmes qui ont persévéré, réagissant quand elles voyaient nécessaire de changer certains éléments de leur mode de vie, mais restant fidèles à l'essence de leur engagement envers Dieu et envers les autres, tout en incarnant particulièrement l'esprit d'Angèle.
Peut-être qu'en 1900, les sœurs réunies à Rome pour discerner les possibilités d'une union, en réponse aux encouragements du pape Léon XIII, avaient un peu plus d'idées sur la façon dont cette nouvelle organisation pourrait se répandre dans le monde. Cependant, elles ne pouvaient certainement pas imaginer la manière dont, 120 ans plus tard, les liens s’étendraient et se renforceraient à travers l'Union Romaine.
Nous avons de nombreuses raisons d'être reconnaissantes en considérant de nouveau les actions perspicaces, courageuses, créatives et guidées par l'esprit prises par ces femmes réunies à Brescia en 1535 et à Rome en 1900. Si chacune de nous, nous regardons nos sœurs aujourd'hui, nous pouvons nous demander : comment est-ce que je vois mes sœurs exprimer leur engagement envers l'Evangile avec perspicacité et courage, de manière créative, fidèle à l'Esprit et à l'inspiration de Ste Angèle ? Comment ces qualités façonnent-elles ma propre vie et mon apostolat, quels que soient mon âge et l'étape de ma vie ? ... « car il ne suffit pas de commencer, si l'on ne persévère pas aussi ».
Souvent je fais mémoire des paroles adressées par le pape François aux membres du Chapitre, lors de l’audience que nous avons eue avec lui pendant le Chapitre 2019. « J'espère que toute l'Union Romaine de l'Ordre de Sainte Ursule prendra des décisions missionnaires courageuses, capables de tout transformer, afin que les coutumes, les styles, les horaires, les langues et les structures de gouvernement et d'apostolat deviennent des canaux adéquats pour l'évangélisation du monde actuel. » Nos défis, bien que différents, ne sont ni plus ni moins ceux auxquels ont été confrontés Ste Angèle et les premiers membres de la Compagnie, ou les sœurs réunies lors du premier chapitre de l'Union Romaine en 1900.
Alors que nous marquons, cette année encore, ces journées toutes particulières, nous continuons de prier les unes pour les autres, afin d'incarner dans notre monde du XXIe siècle les dons que nous avons hérités de Ste Angèle et de celles qui ont façonné son charisme à travers les siècles. En tant que communauté globale de femmes, nous avons la responsabilité de faire preuve de générosité, en partageant avec notre monde ces dons de courage et de créativité, de perspicacité et d'ouverture à l'Esprit.
Sr. Susan Flood osu - Prieure Générale, de la Circulaire No. 304